J’adore entrer dans une librairie sans savoir quoi acheter. Farfouiller dans les étagères et les présentoirs fait parti de mon petit plaisir du mois, comme si j’attendais que la bande-dessinée choisisse sa lectrice ( comme dans Harry Potter! ). Je parcours quelques pages, j’observe les dessins, le coup de crayon, le rythme, l’ambiance.
Je suis tombée sur « Desseins » de Olivier Pont il y a quelques années. La couverture, simple et paisible, m’a rappelé les statues grecques antiques, comme une célébration de la beauté féminine, nue et lascive, drapée dans un tissu blanc. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à tous ces contes mythologiques, où les dieux, supposément amoureux ( ça se discute ), s’introduisaient dans les palais pour contempler et posséder la femme qu’ils désiraient.
Cependant, « Desseins » n’a rien à voir avec l’antiquité et la mythologie. Si le titre n’était pas assez clair, ça va parler de seins. Ou plutôt, les seins vont nous parler. De féminité, de justice, de meurtre, de liberté, de maladie, et de sororité. À travers les expériences de plusieurs femmes, vous pourrez enfin voir la femme pour ce qu’elle est. Une âme, présente dans un corps féminin. Pas de règles de genre, de beauferies, de censure. Chaque histoire vous invitera à la réflexion et à l’empathie. Pas pour pleurer la femme soumise à la société patriarcale, mais pour vous mettre à sa place, et comprendre toutes les subtilités qu’elle a à vous raconter. Elle n’a pas besoin de pitié, mais de reconnaissance et d’acceptation.
J’ai eu un coup de cœur pour la dernière histoire, qui parle de sororité ( c’est ainsi que je l’interprète ). C’est un mot si rarement utilisé dans notre quotidien, et je n’en ai vu que très peu d’exemples. Mais il continue de me faire rêver, et j’espère que cette idée saura se développer dans le futur.
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